La grande porte cochère est franchie ! Vous avez poussé les battants et avez décidé d’aller voir un « psy » !
Vous vous retrouvez alors dans un grand hall, mais à quelle porte frapper ? Chez un psychiatre, un psychologue, un psychanalyste ? Quelles sont les différences ?
Un psychiatre est un médecin qui a choisi une spécialité en psychiatrie. Il est le seul à pouvoir poser des diagnostics, prescrire des médicaments et administrer des traitements. C’est un spécialiste de la santé mentale, dont il traite la souffrance et les maladies. Il peut travailler en hôpital, en cabinet, en institutions. Il existe des spécialisations dans les domaines de l’addiction, de la pédopsychiatrie, la gérontopsychiatrie…
Le psychiatre délivre des soins par psychothérapie et/ou psychopharmacologie en fonction des situations et de la sévérité des pathologies rencontrées.
La prise en charge par L’Assurance Maladie se fait dans les mêmes conditions que pour tout médecin spécialiste.
Il est préférable de consulter un psychiatre, lorsque la souffrance devient invalidante et ingérable dans les relations avec l’environnement, que ce soit en lien avec une dépression, un trouble du comportement, de la personnalité, la consultation avec un psychiatre s’impose dans un premier temps.
Une thérapie en suivi régulier permettra au patient de l’amener à revoir son mode de pensée et d’action auprès de psychologues ou de psychanalystes.
Le psychologue a obtenu un diplôme universitaire d’Etat, un Master 2 en psychologie. Il existe de nombreuses spécialités, mais dans le cadre d’une prise en charge en cabinet libéral, il s’agira des psychologues cliniciens. Le psychologue inscrit alors sa pratique dans un courant.
Deux sont prévalents, la psychothérapie analytique et le courant cognitivo-comportementaliste. Le premier s’inspire de la psychanalyse. Le second, quant à lui, cherche à obtenir une modification des pensées et comportements en travaillant sur le présent pour diminuer un symptôme invalidant par apprentissage.
Le psychanalyste va accompagner l’analysant afin que ce dernier accède à la genèse de ses souffrances, de ses peurs et difficultés actuelles par des prises de conscience. Il existe là aussi plusieurs courants (freudien, lacanien, jungien, psychanalyse active). Au-delà de la compréhension de l’origine des souffrances, la psychanalyse active s’attache particulièrement à accompagner l’analysant dans la mise en place de nouveaux modes de fonctionnements. Le psychanalyste est formé par ses pairs, il aura suivi lui-même une psychanalyse personnelle, puis une solide formation didactique et théorique, et sera lui-même supervisé par un psychanalyste expérimenté.
Le travail sur les souvenirs, les émotions qui y sont liées, les associations libres, les rêves et autres matériaux apportés par l’analysant en séances lui permettront par ses propres prises de conscience et par les interprétations livrées par l’analyste de se comprendre en profondeur et d’apporter des modifications dans ses modes d’actions.
Le psychanalyste intervient aussi en soutien pour résoudre une difficulté ponctuelle difficile à traverser, en comprenant mieux les enjeux et impacts sous-jacents de son histoire personnelle et familiale sur ses relations amoureuses, professionnelles ou autres d’aujourd’hui. Se plonger dans le passé certes, un moment et utilement, mais pour un présent et un futur améliorés.
Les séances auprès des psychologues et psychanalystes ne sont, en général, pas prises en charge par l’Assurance Maladie. Il existe cependant depuis 2022 un dispositif qui permet, sur prescription d’un médecin, de bénéficier de séances d’accompagnement psychologiques jusque 8 séances par année civile avec un psychologue conventionné et partenaire du dispositif.
Dans tous les cas, « l’alliance thérapeutique » est essentielle. Plus que tout, il est important que vous vous sentiez bien avec la personne que vous choisissez !
Posez toutes les questions que vous souhaitez sur les modalités, la formation, la durée, etc.. Le thérapeute vous répondra et si nécessaire vous enverra vers un autre praticien si votre problématique n’entre pas dans son champ de compétence.
Quel que soit le « psy », faites confiance à votre instinct et à votre ressenti, changez, essayez, mais n’abandonnez pas votre démarche pour vous-même.